Cyclisme, Dépassement de soi et Aides Auditives !

CYCLISME, DÉPASSEMENT DE SOI ET AIDES AUDITIVES ! SHANE PRENDERGAST RACONTE À RAYOVAC SES DÉFIS EXTRÊMES !

Shane Prendergast est développeur. Il vit à Macclesfield, au Royaume-Uni et est atteint de surdité profonde. Vers l’âge de douze ans, Shane a commencé à souffrir de perte auditive. Mais ce n’est qu’à 21 ans que son audition a plus fortement baissé  au point de le voir contraint de porter des prothèses auditives. 

Depuis, Shane a parcouru plus de 5 000 km, de San Francisco à New York, afin de collecter des fonds pour la recherche sur la surdité et le cancer chez les enfants, dans le cadre de la campagne A Ride for a Child. Non content de cela, il  a entamé un entraînement de triathlon pour boucler le terrible défi de l’Ironman en juin dernier !

Nous avons rencontré Shane pour en savoir plus.

Comment avez-vous commencé le triathlon et le cyclisme ?

Ma famille s’intéresse depuis toujours au cyclisme et mon père a traversé les États-Unis à vélo il y a vingt ans. En 2015, je me suis lancé dans le cyclisme en ayant pour objectif parcourir moi aussi les États-Unis, l’année suivante. Pendant mon entraînement, j’ai rencontré de nombreux sportifs confirmés, la majorité d’entre eux étaient triathlètes. J’ai pensé que je devais peut-être exploiter au maximum mon entraînement à vélo et tenter la compétition Ironman, qui est sans doute la plus connue des compétitions sur une journée.

Comment vous préparez-vous pour des épreuves aussi difficiles sur le plan physique et mental ?

Lorsque j’ai commencé à m’entraîner, je n’étais pas en très bonne condition physique, c’était donc un énorme défi pour moi, à cette époque. J’ai engagé un entraîneur qui m’a doucement aidé à développer mon potentiel, jusqu’au stade où je passais 30 heures par semaine sur mon vélo. L’entraînement en lui-même était déjà difficile, mais ajouté à une semaine de travail de 40 heures et à tout le reste, les choses sont devenues compliquées à gérer. Cela dit, j’adorais vraiment m’entraîner et ma vie est dix fois mieux depuis.

Quelles difficultés supplémentaires votre perte d’audition vous a-t-elle posées dans le sport et comment avez-vous réussi à les surmonter ?

C’est particulièrement difficile pour moi d’évoluer dans des sports d’équipe, car je n’entends pas très bien mes coéquipiers. Le cyclisme, la course à pied et la natation sont de formidables activités individuelles qui ne me posent aucun problème. Cependant, lorsque je fais du vélo avec des coéquipiers, je m’assure qu’ils sont du côté de ma « bonne oreille »,  pour avoir de meilleures chances de les entendre. Ils sont également conscients que je ne peux pas savoir qu’ils me parlent si je ne les regarde pas !

Portez-vous vos prothèses auditives pendant vos activités sportives ou les compétitions ?

J’ai tendance à enlever mes prothèses pendant une activité physique. Je les enlève surtout par peur de les abîmer, par exemple en me retrouvant sous une pluie diluvienne, mais aussi parce que je préfère faire du sport dans le silence ! C’est sûr que c’était un peu dangereux au début et qu’il faut être pleinement conscient de son environnement, mais lorsqu’on a pris l’habitude, on apprécie ce calme et il est plus facile de se concentrer.

Comment avez-vous géré la question des piles pour vos prothèses auditives pendant votre voyage à travers l’Amérique ?

J’ai reçu un lot d’équipements auditifs avant mon départ pour les États-Unis. Le centre de sécurité sociale local était au courant de mon défi et il m’a fourni des prothèses auditives de rechange ainsi qu’une tonne de piles.

Qu’avez-vous préféré dans cette expérience ?

Nous avons entrepris le parcours aux Etats-Unis avec trois de mes amis et les souvenirs et les moments que nous avons partagés alors resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Traverser à vélo et en 28 jours un pays aussi vaste est une expérience incroyable ! J’ai été particulièrement marqué par les Rocheuses, la chaîne des Appalaches, le désert du Nevada, mais aussi découvrir les cultures américaines et rencontrer les gens, sans parler du moment où j’ai franchi la ligne d’arrivée !

Comment s’est passée la collecte de fond ?

J’ai collecté de l’argent pour deux associations caritatives, Action on Hearing Loss et CLIC Sargent, qui soutiennent de jeunes enfants atteints de surdité et de cancer. Ayant moi-même dû faire face à la surdité et au cancer au cours de ma vie, j’ai pensé que je pouvais changer les choses dans un domaine qui m’a profondément affecté. J’ai collecté près de 12 000 €, et grâce à une aide du gouvernement, le montant total s’est élevé à près de 13 500 €.

Qui a été votre plus grand supporter ?

Quelques personnes me suivaient sur les réseaux sociaux. Certaines d’entre elles se sont beaucoup investies pour m’aider à collecter des fonds, d’autres lisaient mes billets. Mais mes plus grands supporters ont été mon père et ma mère, et tous les deux étaient fiers de ce que j’accomplissais.

Le referiez-vous, ou avez-vous d’autres projets de ce type en tête ?

Je disais toujours que je ne recommencerais pas, puis je me suis retrouvé à faire un Ironman ! Je reconnais que c’est une sorte d’addiction et personnellement, je veux toujours savoir jusqu’où je peux repousser mes limites et ce que je peux accomplir. Je rêverais de faire le tour du monde à vélo, mais je ne suis pas vraiment en mesure de faire cela maintenant !

Quels conseils donneriez-vous à une personne atteinte de surdité totale ou partielle et désireuse de faire quelque chose de similaire ?

Pour moi, le plus grand défi de ma vie est ma surdité. Cette épreuve a été extrêmement difficile et cela ne fait que quelques années que j’accepte ma surdité et que je ne la laisse pas prendre le dessus. J’ai bien assez fait l’erreur d’essayer de cacher mon handicap et cela a considérablement affecté ma vie.  Soyez fier de la personne que vous êtes, tout le monde a des problèmes et la surdité n’est qu’une difficulté parmi tant d’autres à surmonter.

Comment l’utilisation de prothèses auditives vous a-t-elle aidé dans votre quotidien ?

Sans mes prothèses, je redeviens complètement sourd : je n’entends rien sans elles et mon quotidien en dépend. Lorsque mon audition était moins touchée, j’ai eu beaucoup de mal à m’habituer aux prothèses auditives, mais cela fait tellement longtemps que je les porte maintenant, qu’elles font partie de moi.

La technologie d’aide auditive a fait d’énormes progrès depuis vos premières prothèses, qu’aimeriez-vous que l’on développe à l’avenir ?

La technologie d’aide auditive s’est énormément améliorée, mais si je pouvais changer une chose, ce serait le développement des embouts moulés. Ce ne serait pas génial qu’un scanner 3D crée instantanément vos embouts ? J’imagine que cette technologie existe déjà, mais elle n’est pas encore proposée au grand public. Je dois attendre plusieurs semaines auprès de la sécurité sociale britannique avant de recevoir de nouveaux embouts moulés.

La communication est parfois difficile, quels conseils donneriez-vous à une personne qui entend bien et avec laquelle vous discutez ?

Je fais toujours en sorte que mes interlocuteurs soient conscients de ma surdité au préalable, afin d’éviter tout problème. Je me suis rendu compte que les gens sont plus compréhensifs qu’on ne le pense dès lors qu’ils sont au courant de mon handicap. Et puis, en règle générale, il faut toujours traiter les autres comme on voudrait qu’ils nous traitent. J’ai des problèmes d’audition et je suis conscient que d’autres peuvent eux aussi avoir des problèmes cachés, on devrait toujours être aimable avec les personnes que l’on rencontre.

Sachant ce que vous savez maintenant et ce que vous avez vécu, quels conseils donneriez-vous à l’enfant que vous étiez à 12 ans ?

Ce serait bien sûr formidable de lui montrer la voie de la facilité, mais je ne lui dirais probablement rien, car je pense qu’il fallait que je vive tous ces hauts et ces bas pour atteindre le bonheur que je connais aujourd’hui, presque vingt ans plus tard ! Je lui dirais probablement juste ces mots : « Tout finira par s’arranger » !

Shane est une source d’inspiration pour nous tous, chez Rayovac. Tous les utilisateurs d’aide auditive devraient avoir ce sentiment de puissance pour relever leur propres défis personnels, peu importe s’ils sont petits ou grands.  Tant que vous prenez soin de vos appareils et que vous restez positif, vous pouvez relever les défis les plus extrêmes !

Pour en savoir plus sur l’aventure de Shane Prendergast lors de sa traversée des États-Unis à vélo, vous pouvez visiter le site www.rideforthechild.co.uk.

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"J’accepte ma surdité et que je ne la laisse pas prendre le dessus."